Méthodes et techniques de base d’entraînement au sommeil pour bébé

Le sommeil est une partie essentielle du bon développement de votre bébé. En tant que parent, vous voulez sûrement aider votre petit à dormir le mieux possible, notamment en lui fournissant un environnement de sommeil sûr, en établissant des rituels du sommeil stables et en l’aidant à prendre de bonnes habitudes.

Dans la suite de cet article, nous vous expliquons en quoi consiste l’entraînement au sommeil, comment le débuter et quelles techniques peuvent être les mieux adaptées à votre bébé et vous.

L’entraînement au sommeil, c’est quoi ?

L’entraînement au sommeil, c’est le processus consistant à apprendre à votre petit à se calmer de lui-même, de sorte qu’il arrive à aller se coucher à certaines heures habituelles.

Le processus consiste aussi à lui apprendre à se rendormir tout seul s’il se réveille en pleine nuit, s’il n’est pas malade, n’a pas faim ou n’a pas besoin d’être changé, bien sûr.

Il est utile de savoir que l’entraînement au sommeil commence par l’identification du rythme naturel de sommeil de votre bébé et la création de rituels stables au moment du coucher.

Comment débuter un entraînement au sommeil

Votre bébé se portera mieux s’il a une routine quotidienne à peu près régulière et des horaires de siestes et de coucher fixes. Voici quelques conseils pour débuter un entraînement au sommeil :

  • Toujours respecter une période de calme avant de dormir. La base d’un bon entraînement au sommeil, c’est de toujours enchainer toutes actions dans le même ordre afin de créer un rituel qui devient à terme prévisible pour votre bébé. Essayez par exemple de toujours commencer votre rituel à la même heure chaque jour. Ce rituel peut comprendre un bain, par exemple, si cela le calme, le fait de tamiser les lumières de sa chambre, une chanson douce, la lecture d’une histoire ou des câlins. Faites tout cela chaque soir avant que votre bébé ne soit complètement fatigué.

  • Une fois que votre bébé somnole, mais avant qu’il ne s’endorme, placez-le dans son lit. Cela lui permet de créer un lien entre son lit et le sentiment de détente éprouvé en s’endormant. Assurez-vous de bien suivre les règles de sécurité élémentaires en le couchant : placez-le sur le dos, ne laissez pas de couvertures, de coussins de protection, de jouets ou d’oreillers dans le lit et n’utilisez qu’un drap bien tendu sur le matelas. Le lit ne devrait contenir que le matelas et son drap bien tendu.

  • Donnez à votre enfant un peu de temps pour s’installer. Après avoir quitté la chambre, votre bébé peut pleurnicher ou s’agiter un peu. Laissez-lui quelques minutes pour se calmer tout seul, mais si cela persiste, allez le voir, rassurez-le, et quittez à nouveau la pièce. Il se peut qu’il ait simplement besoin du réconfort lié à votre présence pour s’endormir.

  • Pensez à lui présenter une tétine. Une tétine peut aider votre bébé à se calmer et l’apaiser, ce qui l’aide à s’endormir doucement. Si vous optez pour une tétine, assurez-vous qu’aucune sorte de ficelle n’y est attachée.

  • Maintenez un environnement nocturne calme. Pendant la période qui précède le coucher, pendant les tétées nocturnes ou les changements de couches en pleine nuit, gardez les lumières baissées, faites des mouvements lents et calmes et parlez doucement. Évitez la présence d’écrans ou de bruits de télévision en fond sonore dans ces moments-là.

  • Partagez sa chambre les premiers mois. Pendant les premiers mois après sa naissance, le plus simple est de garder votre petit dans votre chambre, mais dans son propre lit ou berceau. Cela permet notamment de réduire le risque de mort subite du nourrisson. Son pyjama doit lui tenir chaud, mais pas de manière excessive.

  • Modifiez progressivement ses heures de sommeil. Si votre bébé va habituellement se coucher à 22h et que vous souhaitez plutôt le coucher à 20h, prévoyez d’étaler cette transition sur plusieurs jours. Par exemple, introduisez un décalage de 20 à 30 minutes par soir. De plus, à chaque modification des heures de sommeil de votre enfant, prenez quelques jours pour observer si le changement se fait bien ou non. Si vous n’en avez pas l’impression, vous pouvez à nouveau modifier ses heures de sommeil. Si au contraire, le changement se fait bien, vous constaterez probablement que votre enfant dort bien aux nouvelles heures et qu’il est éveillé et content en journée.

Quand débuter un entraînement au sommeil

Habituellement, les habitudes de sommeil de votre bébé apparaissent autour de 4 à 6 mois après la naissance. Il va progressivement apprendre à se calmer et à s’endormir tout seul lorsque vous le mettez au lit ou lorsqu’il se réveille en pleine nuit et n’a ni faim ni besoin d’être changé. Cette période peut être le bon moment pour débuter un entraînement au sommeil.

Au cours des premières semaines et des premiers mois de la vie de votre nouveau-né, il est important de ménager le rythme de sommeil de votre bébé plutôt que de chercher à lui imposer le vôtre.

Le fait de créer des rituels du sommeil aménagés autour du rythme naturel de votre nourrisson signifie qu’il sera plus simple de modifier ses heures de sommeil lorsqu’il sera un peu plus âgé et dormira plus longtemps.

Quelle est la meilleure méthode d’entraînement au sommeil ?

Il existe de nombreuses méthodes d’entraînement au sommeil. Lorsque vous chercherez à déterminer quelle méthode vous convient le mieux, à vous et à votre bébé, posez-vous notamment la question de savoir si vous êtes à l’aise avec le fait de le laisser crier et de ce que vous pensez être une durée appropriée de pleurs.

Votre professionnel de santé pourra vous offrir des conseils personnalisés, mais les méthodes fondamentales d’entraînement au sommeil sont les suivantes :

Les associations du sommeil

Il s’agit d’une méthode douce d’entraînement au sommeil : il s’agit de faire en sorte que votre bébé associe son lit aux bonnes sensations de l’endormissement.

Placez votre enfant dans son lit alors qu’il somnole mais n’est pas encore endormi, puis allez le voir toutes les 5 à 10 minutes. S’il pleure, caressez-le pour le rassurer mais ne le prenez pas dans vos bras.

  • Les plus : Il s’agit d’une méthode simple à mettre en œuvre, qui aide à poser les bases de bonnes habitudes de sommeil très tôt dans la vie. Avec cette méthode, vous serez plus à l’aise car vous saurez que votre bébé ne pleurera pas au point de complètement paniquer, car vous serez là pour le calmer avant que cela ne se produise.

  • Les moins : Votre bébé peut avoir du mal à se calmer s’il n’est pas dans son lit, car il associera le sommeil à cet endroit précis. Il peut également prendre l’habitude de s’attendre à des visites régulières de votre part et s’énerver si vous les espacez.

Le laisser pleurer

Cette méthode consiste à ne pas intervenir et ne pas chercher à calmer votre enfant s’il pleure, sauf dans les cas d’urgence.

  • Les plus : Votre bébé finira vraisemblablement par s’endormir. À l’approche de son premier anniversaire, si vous lui témoignez moins d’attention lorsqu’il pleure, il arrêtera de penser que vous viendrez le calmer et il apprendra plus facilement à se calmer de lui-même.

  • Les moins : S’il pleure trop longtemps, il peut paniquer et ne plus réussir à s’endormir. Vous pourrez également trouver qu’il est particulièrement déchirant d’entendre votre bébé pleurer pendant une longue période, et le bruit peut être difficile à supporter.

Le partage de chambre

Selon cette méthode, votre bébé dort dans la même chambre que vous, mais dans un lit à lui, avec un matelas adapté aux nouveaux-nés.

  • Les plus : Le fait de partager votre chambre avec votre enfant vous permet d’être plus proche de lui et de le nourrir plus facilement la nuit.

  • Les moins : Il y a un risque de réveiller ou de déranger votre bébé si vous allez vous coucher à un horaire différent, et la présence du bébé peut signifier que votre sommeil sera interrompu fréquemment.

Le partage de lit

Après le premier anniversaire de votre enfant, vous pouvez essayer cette méthode, qui consiste à laisser dormir votre bébé dans votre lit. Souvenez-vous cependant que cela est fortement déconseillé avant l’âge de 12 mois, car cela augmente le risque de mort subite du nourrisson, d’asphyxie ainsi que d’autres accidents.

L’entraînement au sommeil et les siestes

Les siestes ont également un rôle à jouer dans l’entraînement au sommeil de votre bébé, car elles ont une influence sur la qualité de son sommeil la nuit. Cela peut donc être une bonne idée de créer un rituel pour l’heure de la sieste.

Voici quelques points à garder en mémoire concernant les siestes de votre bébé :

  • Au cours des premiers mois, vous vous habituerez progressivement au rythme de votre bébé : il somnolera ou s’agitera, ce qui est signe de fatigue. Dans ces moments-là, laissez-le dormir.

  • À moins que votre enfant n’ait du mal à dormir la nuit, laissez-le dormir autant qu’il en a besoin pendant ses siestes. Si vous constatez que votre bébé fait de longues siestes en journée mais qu’il dort mal la nuit, contactez votre professionnel de santé et demandez-lui s’il est possible de raccourcir les siestes pour qu’il soit plus fatigué le soir.

  • Conservez un environnement lumineux en journée : cela aidera l’horloge interne de votre bébé à faire la différence entre les siestes en journée et le « gros dodo » du soir.

  • En journée, faites en sorte que votre bébé fasse la sieste dans une partie de votre maison qui a de l’animation ou du bruit de fond.

  • Assurez-vous aussi que la dernière sieste de la journée ne soit pas trop rapprochée de l’heure du coucher afin de garantir que votre bébé soit bien fatigué au moment de faire sa nuit. Souvenez-vous qu’en grandissant, votre enfant a progressivement besoin de moins de sommeil. Autour de l’âge de 9 mois, vous pouvez essayer d’éliminer la 3e sieste de la journée, celle de la fin d’après-midi, et de le coucher un peu plus tôt pour la nuit.

Est-ce assez de sommeil ?

Tous les bébés n’ont pas besoin du même nombre d’heures de sommeil : cela dépend du bébé et de son âge. Néanmoins, la tendance générale est qu’en grandissant, votre bébé a besoin de moins d’heures de sommeil, même si cette diminution est lente.

Il est vraisemblablement plus important de respecter le rythme biologique de votre bébé au lieu de chercher à lui faire atteindre un nombre d’heures de sommeil précis par jour. Vous constaterez qu’en journée, votre bébé est parfois un peu somnolent. Laissez-le dormir un peu pendant ces périodes, cela améliorera la qualité de son sommeil.

Voici un nombre d’heures de sommeil quotidiennes moyen pour les bébés de moins d’un an. Évidemment, pour votre enfant, cela peut être un peu plus ou un peu moins :

  • Nouveau-nés. Au moins 16 heures de sommeil par période de 24 heures. Un nouveau-né ne fait pas la différence entre la journée et la nuit et dort généralement par courtes périodes de 2 à 3 heures au cours des premières semaines, parce qu’il a faim et a besoin d’être changé.

  • Bébés de 4 mois. À partir de l’âge de 4 mois environ, la plupart des bébés font 2 ou 3 siestes en journée et dorment plus longtemps la nuit. Au total, cela représente probablement un peu moins de 16 heures de sommeil par période de 24 heures. Les deux premières siestes de la journée sont généralement en milieu de matinée puis à midi, suivies pour la plupart des enfants d’une dernière sieste en fin d’après-midi. Les 6 premiers mois, la « nuit » des bébés dépasse rarement les 5 ou 6 heures de sommeil. Cette durée augmente progressivement au fur et à mesure que votre enfant grandit.

  • Bébés de 6 mois. Légèrement plus de 14 heures de sommeil par jour. Lorsque votre enfant atteint l’âge de 9 mois, vous pouvez essayer de supprimer la sieste de fin d’après-midi s’il en fait toujours. Cela lui permettra d’être prêt à aller se coucher un peu plus tôt qu’auparavant. À partir d’environ 8 mois, les nuits de votre bébé peuvent durer 10 à 12 heures sans qu’il ne se réveille pour manger.

  • Bébés de 12 mois. Légèrement moins de 14 heures de sommeil par jour. Autour de cet âge, il est possible que votre bébé arrête de faire la sieste le matin, mais ce n’est pas le cas pour tous les enfants. Si c’est le cas, vous pouvez envisager d’avancer son heure de coucher le soir de 20 à 30 minutes. Une fois que votre bébé est âgé de 18 mois, il ne fait généralement plus qu’une seule sieste en journée.

Devez-vous laisser votre bébé pleurer ?

Votre bébé ne sait pas encore parler : au cours des premières semaines après la naissance, vous apprendrez à différencier les différents types de pleurs et ce qu’ils signifient.

Par exemple, vous serez vite capable de différencier les pleurs qui signifient « je suis inquiet » de ceux qui veulent dire « j’ai faim », ou encore des coliques.

Les premières semaines et les premiers mois, essayez d’éviter de laisser votre bébé pleurer trop longtemps s’il se réveille pendant sa sieste ou pendant la nuit. Pour le calmer, vous pouvez lui chanter une chanson douce à voix basse, le bercer, jouer de la musique relaxante tout en gardant les lumières tamisées si c’est la nuit. Au besoin, prenez-le dans vos bras pendant 5 à 10 minutes puis reposez-le dans son lit.

Au cours des premiers mois, le fait de réconforter votre enfant autant que possible l’aide à mieux dormir et plus longtemps. Cela l’aide aussi à associer le fait de s’endormir à des émotions positives.

Gardez en tête qu’il n’est pas inhabituel pour un bébé de pleurer lorsque vous quittez la pièce : cela peut être un moyen pour lui de se détendre ou de se calmer après une journée riche en émotions.

Dans certains cas, vous pouvez laisser votre enfant pleurer une minute ou deux avant de retourner le voir : il a peut-être juste besoin de temps pour assimiler toutes les expériences de la journée passée.

Une fois votre bébé un peu plus âgé, vous pouvez le laisser pleurer 5 à 10 minutes, jusqu’à ce qu’il s’endorme. Cela l’aide à apprendre à se calmer tout seul au lieu de s’attendre à ce que vous soyez toujours à ses côtés. Il apprend aussi que vous l’aimez et que vous ne l’abandonnez pas.

Ce qui peut provoquer des troubles du sommeil

Il n’est pas toujours facile de créer la routine parfaite ou d’établir un rythme de sommeil optimal. Voici quelques points à garder en mémoire pour ne pas ruiner par inadvertance vos efforts d’entraînement au sommeil :

  • Ne laissez pas votre bébé s’endormir lorsque vous le tenez ou le bercez. Placez-le dans son lit avant qu’il ne s’endorme, sans quoi il risque d’avoir besoin d’être bercé ou dans vos bras pour s’endormir.

  • Essayez d’éviter que votre bébé ne s’endorme dans votre lit. Cela augmente le risque d’asphyxie et de mort subite du nourrisson. De plus, cela inhibe la capacité de votre enfant à se calmer de lui-même et à s’endormir tout seul dans son lit.

  • Ne laissez pas votre bébé s’endormir pendant un repas. Le fait de s’endormir avec un biberon de lait maternel ou artificiel dans la bouche peut provoquer l’apparition de « caries du biberon » dangereuses pour les dents de lait mais également les dents d’adulte. Cela augmente aussi le risque de contracter une otite. Si votre bébé s’endort en mangeant, cela peut aussi devenir pour lui une habitude et il peut développer des difficultés pour se calmer et s’endormir tout seul.

Ce qui peut bouleverser temporairement le sommeil

Même si votre entraînement au sommeil se déroule de la meilleure des façons, votre bébé n’arrivera pas à s’endormir ou à continuer à dormir s’il a faim, trop chaud, trop froid, s’il a besoin d’être changé ou, de manière générale, s’il ne se sent pas bien.

De plus, à certaines périodes de son développement, son rythme de sommeil peut simplement changer de lui-même.

Voici quelques autres points pouvant rendre plus difficile le sommeil de votre bébé :

  • Une douleur ou une maladie. Une otite, une colique ou encore une poussée dentaire peuvent être douloureuses et perturber le sommeil de votre bébé. Si vous pensez que votre enfant est malade ou qu’il a mal quelque part, consultez votre professionnel de santé pour savoir comment soulager cette gêne. Ces périodes ne durent pas et votre bébé saura à nouveau se calmer tout seul avant de s’endormir.

  • Le tempérament de votre petit. Votre enfant est peut-être simplement sensible au bruit ou à l’agitation autour de lui et il est peut-être donc plus difficile à calmer. Vous pouvez adapter vos habitudes de parent, ou peut-être faut-il simplement faire preuve de patience. Votre professionnel de santé saura vous aider à comprendre ce qui ne va pas, mais vous pouvez aussi consulter des associations de parents ayant des expériences similaires pour obtenir des conseils.

  • Les angoisses liées à la séparation. Vers l’âge de 6 à 8 mois, la routine du sommeil de votre bébé peut être perturbée par des angoisses liées à la séparation. C’est une phase tout à fait normale du développement de l’enfant. Il comprend que vous êtes partie, mais ne comprend pas encore que vous reviendrez, et cela l’inquiète. À terme, il arrivera à se souvenir que vous revenez toujours.

Le meilleur moyen de négocier cette période difficile est d’être régulier et aimant. Généralement, ces angoisses se calment avant l’âge de 2 ans. Voici quelques moyens de soulager ces inquiétudes :

Foire aux questions

Pour un nourrisson, essayez de ne pas le laisser pleurer trop longtemps. Lorsqu’il sera un peu plus âgé, vous pouvez le laissez pleurer cinq minutes voire un peu plus, sauf bien sûr s’il s’agit d’une urgence, par exemple s’il est malade.

En ce qui concerne l’entraînement au sommeil, ne soyez pas trop dure avec vous-mêmes si tout n’est pas toujours parfait. Il y aura des périodes durant lesquelles votre bébé aura plus de mal à s’endormir et à dormir longtemps. Ce que vous pouvez faire, c’est d’être régulière et de créer des rituels quotidiens. On ne change pas des horaires de sommeil ou des habitudes en une journée mais progressivement, alors soyez patiente avec votre enfant et avec vous-même.

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