Qu'est-ce qu'un engorgement mammaire ?

Après avoir vu votre corps changer pendant 9 mois, vous pensiez peut-être que tout était fini après avoir accouché, mais ce n’est pas tout à fait le cas. D’une part, votre ventre va bien sûr rétrécir mais vos seins vont également se remplir de plus en plus de lait. L’une des conséquences de cela est qu’il peut arriver qu’une jeune maman ait les seins pleins et lourds au point de devenir gênants ou douloureux lors de la montée de lait. Dans la suite de cet article, nous vous expliquons ce qu’est l’engorgement mammaire, comment l’éviter et surtout comment le traiter.

L’engorgement mammaire, c’est quoi ?

Si votre organisme produit plus de lait que ce dont votre bébé a besoin, votre poitrine peut finir par être trop pleine de lait : c’est ce que l’on appelle l’engorgement des seins ou engorgement mammaire. Au cours de la grossesse, votre corps commence à produire du colostrum, un liquide épais et jaunâtre riche en anticorps et en protéines. Ce « lait concentré » constituera les premiers repas de votre enfant dans les quelques jours qui suivent immédiatement la naissance si vous décidez d’allaiter. Entre trois et six jours après l’accouchement, votre équilibre hormonal se modifie et vos seins se mettent alors à produire du lait maternel « classique ». Ce processus s’accompagne d’un afflux sanguin plus important vers votre poitrine, ce qui leur permet de produire plus de lait et vous donne l’impression que vos seins sont plus remplis qu’avant. Cela est parfaitement normal, mais il arrive que cette production de lait s’avère un peu trop importante et que cela génère de la gêne ou même parfois de la douleur dans vos seins. Si vous souffrez d’engorgement mammaire, commencez un traitement rapidement. En effet, un engorgement qui perdure peut boucher les canaux lactifères de vos seins ou provoquer une mastite.

En résumé

On parle d’engorgement des seins ou d’engorgement mammaire dès que les seins sont trop remplis de lait. Cela peut se produire dès la première montée de lait, deux à cinq jours après la naissance de votre enfant.

Quels sont les symptômes d’un engorgement mammaire ?

Il est parfaitement naturel d’avoir les seins pleins pendant la période de production de lait, mais surveillez l’apparition des signes et symptômes d’engorgement mammaire suivants :

  • Vos seins sont vraiment très remplis

  • Vos seins sont durs

  • Vos seins sont sensibles

  • Vos seins sont douloureux.

En résumé

Vous souffrez peut-être d’engorgement mammaire si vos seins sont très remplis, durs, sensibles ou douloureux.

Comment éviter l’engorgement mammaire ?

Puisque l’engorgement mammaire signifie que vos seins sont trop pleins, ce problème est généralement évité en les vidant régulièrement, c’est-à-dire en donnant le sein à votre enfant toutes les deux ou trois heures. Si vous avez déjà les seins engorgés, l’adoption d’un rythme de tétée régulier peut suffire à faire disparaître le problème. Si vous allaitez, l’engorgement mammaire peut disparaître en deux jours. Si vous ne pouvez pas ou ne voulez pas allaiter, vous pouvez soulager ou prévenir la douleur en tirant votre lait manuellement ou avec un tire-lait ou encore en appliquant des compresses chaudes sur votre poitrine.

En résumé

Il est possible d’éviter l’engorgement des seins en donnant la tétée à votre nouveau-né toutes les deux ou trois heures ou en tirant votre lait manuellement ou avec un tire-lait tout aussi régulièrement.

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Comment soigner un engorgement mammaire ?

Si vous n’allaitez pas et que vous ne tirez pas votre lait, il y a des risques que vous souffriez d’engorgement mammaire dans les premiers jours après l’accouchement. Cependant, si la production de lait n’est pas stimulée, celle-ci va progressivement diminuer en même temps que votre gêne, généralement en une dizaine de jours. Que vous allaitiez ou non, vous pouvez essayer les traitements pour engorgement mammaire suivants pour soulager votre poitrine pendant cette période :

  • Portez une brassière ou un soutien-gorge bien ajusté.

  • Appliquez des poches de glace sur vos seins pour réduire le gonflement.

  • Si vous comptez arrêter d’allaiter, évitez de tirer votre lait. En effet, cela stimule la production de lait. Vous pouvez en parler à votre professionnel de santé ou à un consultant en lactation.

  • Demandez à votre professionnel de santé si vous pouvez prendre un médicament contre l’engorgement mammaire, par exemple de l’ibuprofène.

  • Évitez les remèdes artisanaux ou parlez-en à votre professionnel de santé avant d’essayer quoi que ce soit.

Si vous allaitez, que vous avez déjà essayé les techniques ci-dessus et que malgré tout, vous souffrez toujours d’engorgement des seins, vous pouvez aussi plus simplement essayer une autre position d’allaitement.

En résumé

L’arrêt de l’allaitement permet souvent à l’engorgement mammaire de disparaître en une dizaine de jours, car la production de lait diminue. Sinon, essayez une position d’allaitement différente ou appliquez des poches de glace sur vos seins pour en réduire le gonflement.

FAQ EN UN CLIN D’ŒIL

Cela dépend.

Si vous allaitez mais que bébé ne mange pas assez ou que la tétée n’est pas possible, alors oui.

Si vous n’allaitez pas, ne faites rien et l’engorgement disparaîtra en dix jours environ.

En résumé

Bien que l’engorgement mammaire soit gênant et parfois douloureux, il s’agit d’un problème bénin qui se soigne facilement soit en allaitant votre nouveau-né régulièrement soit en appliquant des compresses froides sur votre poitrine. Les symptômes de l’engorgement mammaire peuvent parfois se confondre avec ceux d’une mastite : en cas de doute, consultez votre professionnel de santé, particulièrement si vos seins sont chauds au toucher ou que vous avez l’impression d’avoir la grippe. La bonne nouvelle, c’est que ce gonflement va rapidement se résorber, soit en adoptant un rythme d’allaitement régulier, soit simplement avec le temps. Votre poitrine vous paraîtra bientôt moins lourde et vous aurez plus de temps et d’énergie à consacrer à votre nouveau-né.

Comment cet article a-t-il été rédigé
Les informations présentées dans cet article ont été compilées à partir d’informations fiables d’origine médicale ou gouvernementale, comme par exemple la Haute autorité de la santé ou le Conseil national des gynécologues et obstétriciens français. Une liste des sources utilisées est présentée ci-dessous. Le contenu de cet article n’a pas vocation à se substituer à l’avis d’un professionnel médical. Référez-vous toujours à de tels professionnels en ce qui concerne les diagnostics ou traitements éventuels.

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