FAQ : tout savoir sur les naissances de bébés prématurés

Tous les parents se posent des questions sur comment prendre soin de leur nouveau-né, mais quand votre bébé arrive trop tôt et a besoin d’un séjour un peu plus long à l’hôpital avant d’aller à la maison, il est naturel d’avoir encore plus d’inquiétude. Voici quelques-unes des questions les plus fréquentes sur les bébés prématurés et la prématurité :

Quand parle-t-on de bébé prématuré ?

Une grossesse menée à son terme dure environ 40 semaines à partir du premier jour des dernières règles de la femme. Si le bébé est né entre les semaines 37 et 41, il est considéré comme étant né à terme.

Alors, quand est-ce qu’un bébé est considéré comme prématuré ? Les définitions varient légèrement d’un expert ou d’une organisation à l’autre, mais en général, lorsqu’un bébé naît à la 36e semaine ou avant, il est considéré comme prématuré, et la naissance est qualifiée de naissance avant terme.

Le calcul repose sur la date des dernières règles de la mère et sur une estimation de la maturité physique et neurologique du bébé à l’aide de mesures par échographie lorsqu’il est toujours dans l’utérus, puis d’un examen après la naissance.

Les naissances prématurées sont-elles fréquentes ?

Le taux de naissances prématurées est depuis plusieurs années en hausse en France. Aujourd’hui, environ 7 nouveau-nés sur 100 – entre 50 000 et 60 000 bébés par an – naissent à la 36e semaine de grossesse ou avant.

Que sait-on sur les chances de survie d’un bébé prématuré ?

Chaque jour, la science et la médecine comprennent un peu mieux la prématurité. Grâce à cela, les nouveau-nés fragiles d’aujourd’hui ont une meilleure chance de survie que ceux d’il y a 10 ans. Il est difficile de déterminer une limite exacte de viabilité, c’est-à-dire le temps minimum qu’un bébé doit passer dans le ventre de sa mère pour pouvoir survivre au-dehors, puisque chaque bébé est différent. L’équipe médicale de votre enfant et le personnel des soins intensifs néonatals sont les personnes les plus qualifiées pour vous répondre.

Quels sont les facteurs de prématurité ?

Il y a de nombreux facteurs de prématurité. Certains sont connus, d’autres non. Les facteurs de risques connus sont responsables d’environ la moitié des cas d’accouchement avant terme. Ces facteurs de risques connus sont notamment :

Les infections : les infections urinaires, les maladies respiratoires et les infections vaginales sont connues pour avoir un lien avec les naissances prématurées. Dernièrement, les parodontites ou encore des maladies virales non détectées ont pu être associées à une augmentation du risque de prématurité. Même s’il n’y a pas d’infection connue au moment de la naissance prématurée, le placenta peut montrer des signes d’infection.

Les streptocoques du groupe B sont notamment des bactéries associées aux naissances prématurées alors même que la mère n’est pas malade. C’est la raison pour laquelle on effectue un dépistage pour cette infection, en utilisant des cultures ou un balayage rapide sur des prélèvements des zones génitale et rectale de la mère. Si elle est détectée, cette infection peut être soignée avec des antibiotiques avant ou pendant le travail afin d’éviter la propagation de l’infection au nourrisson. Dans le cas du travail prématuré, l’infection est supposée avoir été un facteur. Par conséquent, la mère et l’enfant sont mis, après la naissance, sous antibiotiques.

Les membranes entourant le bébé dans le ventre sont une barrière majeure contre les infections. Si elles se rompent ou se déchirent trop tôt, le bébé présente alors un risque d’infection. On appelle cela la rupture prématurée des membranes. Si la mère présente des signes d’infection ou que les examens du fœtus laissent penser qu’il y a un risque, un accouchement prématuré sera programmé. Il est possible que la rupture prématurée des membranes soit provoquée par une infection.

Naissances multiples : Les jumeaux, triplés ou plus ne naissent pas souvent à terme. Les jumeaux ont plus de chances de naître prématurément, et ces chances augmentent avec le nombre de bébés portés dans l’utérus. L’utérus peut se retrouver trop étroit et commencer à se contracter, la circulation sanguine dans le placenta peut diminuer ou le(s) placenta(s) peut (peuvent) fatiguer. Quelle qu’en soit la raison, les naissances multiples sont souvent prématurées ou déclenchées prématurément.

Anomalies congénitales : Les nourrissons présentant des anomalies de développement peuvent naître en avance. Les échographies aident souvent à les identifier. Si le bébé a besoin d’une intervention avant sa date de naissance prévue, un accouchement prématuré peut être programmé.

Un problème chez la mère : Les mères présentant des anomalies utérines ou au niveau du col de l’utérus ; ayant des maladies chroniques telles qu’une insuffisance rénale, une pré-éclampsie/éclampsie (une maladie liée à la grossesse créant une hypertension) ou un diabète ; ou un placenta en mauvais état, qui saigne ou qui remplit mal son rôle ont en général besoin d’un accouchement avant terme. L’accouchement peut se faire par césarienne ou être déclenché par voie basse pour le bien-être de la mère et/ou du bébé.

D’autres facteurs de santé de la mère ont été associés à des risques plus élevés de naissances prématurées, notamment :

  • Un précédent accouchement prématuré

  • Des problèmes de fertilité, un avortement au deuxième trimestre ou une fausse couche

  • Retomber enceinte six semaines ou moins après une naissance précédente

  • Être en sous-poids au moment de la conception ou prendre moins de 9 kg au cours de la grossesse

  • Avoir moins de 18 ans ou plus de 35 ans

  • Travailler jusque tard pendant la grossesse, en faisant beaucoup d’efforts physiques ou être soumise à beaucoup de fatigue physique ou mentale

  • Fumer ou prendre des drogues telles que la cocaïne ou les amphétamines

Quelles sont certaines des idées reçues sur les causes des naissances prématurées ?

Les papas et les mamans de nourrissons prématurés peuvent se demander ce qu’ils ont pu faire pour provoquer un accouchement prématuré et peuvent se sentir coupables. Dans la vaste majorité des cas, il n’aurait rien été possible de faire pour empêcher une naissance prématurée. Mais parmi les idées reçues sur les causes de naissance prématurée, il y a :

  • L’inquiétude

  • Les mauvaises pensées

  • Les disputes entre papa et maman

  • Les voyages en avion

  • Mal manger

  • Nager

  • Les vêtements moulants, notamment les pantalons

  • Avoir froid

Comment puis-je diminuer les chances que mon bébé naisse prématurément ?

Il n’est pas possible d’empêcher la survenue d’un accouchement prématuré, mais vous pouvez faire certaines choses pour en diminuer le risque. Un bon suivi médical et prénatal entre les grossesses peut être utile. Un suivi médical approprié peut également vous aider à détecter et à soigner au plus tôt toute infection éventuelle. Si votre grossesse est une grossesse à haut-risque, ou si vous souffrez de problèmes de santé chroniques ou aigus, consultez régulièrement votre professionnel de santé et ce dès le début de votre grossesse. Une bonne alimentation, une prise de poids mesurée et le fait de ne pas fumer ou de ne pas prendre de drogues peuvent également diminuer le risque que votre bébé soit prématuré ou grand prématuré.

Qu’est-ce qu’un extrême prématuré ?

Tous les bébés prématurés ne tombent pas dans la même catégorie. C’est parce que le nombre de semaines de prématurité du bébé a une incidence sur sa santé et sur le type et la quantité de suivi médical nécessaire pour garantir son développement et son bien-être. À chaque bébé son stade de prématurité, et beaucoup de spécialistes regroupent les bébés prématurés en trois grandes catégories (dont les noms peuvent varier) : les extrêmes prématurés, les grands prématurés et les moyennement ou faiblement prématurés.

Les bébés nés avant 28 semaines de grossesse sont qualifiés d’extrêmes prématurés. Les principaux organes d’un bébé né aussi tôt ne sont pas encore entièrement formés. Le personnel spécialisé des soins intensifs néonatals sera en mesure de vous aider à prendre des décisions concernant le traitement et les autres mesures pour garantir le bien-être du bébé.

Si un bébé est né avant la 32e semaine de grossesse, il est qualifié de grand prématuré. Ses chances de survie sont beaucoup plus élevées que celles des extrêmes prématurés, mais il fera quand même face à des difficultés en termes de santé que l’équipe des soins néonatals pourra vous expliquer. Ce personnel très entraîné pourra également vous expliquer les meilleures options en ce qui concerne les soins et traitements et, dans beaucoup de cas, il y aura peu de risques de séquelles de santé sur le long-terme.

Qu’est-ce qu’un modérément ou faiblement prématuré ?

Un moyennement ou faiblement prématuré est né entre les semaines 32 et 37 de la grossesse, qui représentent la fin de la prématurité. Les bébés nés moyennement ou faiblement prématurés sont presque semblables à des bébés nés à terme, mais en plus petit. Ils peuvent toujours avoir des problèmes de santé, comme par exemple des problèmes respiratoires, des difficultés à se nourrir ou à réguler leur température. L’équipe médicale de votre bébé sera capable de vous donner des conseils sur les manières de réduire les risques de complications, de façon à ce que vous puissiez ramener votre nouveau-né chez vous le plus tôt possible.

Comment calcule-t-on l’âge d’un prématuré ?

On peut parler de trois « âges » pour un enfant prématuré.

  • L’âge gestationnel : L’âge gestationnel d’un nourrisson prématuré est le nombre de semaines passées dans le ventre de leur mère au moment de la naissance, calculé à partir des dates de menstruation de la mère et des critères de maturité du bébé à la naissance.

  • L’âge chronologique : Il s’agit du temps écoulé depuis la naissance.

  • L’âge ajusté : Il s’agit de l’âge chronologique ajusté pour prendre en compte la prématurité.

Par exemple, si votre enfant est né il y a trois semaines (ce qui signifie que son âge chronologique est de 3 semaines) après avoir passé 30 semaines dans le ventre de sa mère (en d’autres mots son âge gestationnel à la naissance était de 30 semaines), alors son âge ajusté est de 33 semaines, jusqu’à ce qu’il atteigne le terme (à 40 semaines). Pour un âge chronologique de 6 mois, son âge ajusté serait de 3 mois et demi : 6 mois moins les 2 mois et demi (10 semaines) de prématurité.

On utilise couramment l’âge ajusté lorsque l’on parle du développement de votre bébé, mais l’âge chronologique est plus pratique pour le calcul des fréquences des examens médicaux et des immunisations.

Le développement de votre bébé prématuré suivra plutôt son âge ajusté que son âge calendaire, mais comme il est né à une date précise, c’est cette date qui sera, légalement, son anniversaire. Chaque année, pensez à tout le chemin parcouru. Quand il aura 2 ans, commencez à lui raconter l’histoire de sa naissance. Tous les enfants aiment qu’on leur raconte des histoires sur eux, et la prématurité fait partie de son histoire.

Quelle est la différence entre un petit, un moyen et un grand bébé prématuré ?

En plus du poids à la naissance, une autre façon de caractériser un nouveau-né est de regarder sa taille par rapport à son âge gestationnel. Le poids d’un bébé en fonction de son âge gestationnel est comparé à des normes bien établies de croissance dans l’utérus, et les classifications sont :

  • Bien pour son âge gestationnel (AGA) : Un bébé de poids moyen pour son âge gestationnel.

  • Petit pour son âge gestationnel (SGA) : Un bébé de poids faible pour son âge gestationnel.

  • Grand pour son âge gestationnel (LGA) : Un bébé plus gros que la moyenne.

  • Retard de croissance in utero (RCIU) : Cela arrive quand le fœtus ou le bébé ne reçoit pas les nutriments et l’oxygène nécessaires pour la bonne croissance et le bon développement des organes et des tissus.

Des complications peuvent en plus apparaître chez les nouveau-nés SGA et LGA, ce qui nécessite des examens et un suivi supplémentaire. C’est une bonne chose que le bébé soit AGA, même s’il est très prématuré et très petit.

Ceci signifie qu’il y a trois manières possibles de décrire des nouveau-nés pesant le même poids à la naissance. Par exemple, un bébé de 2,5 kg peut être SGA à 42 semaines, LGA à 30 ou AGA à 36. En fonction de son poids et de son âge gestationnel, il lui faudra différents types de diagnostics, d’examens et de soins, ainsi que de recommandations pour la suite.

A quoi ressemble l’accouchement d’un bébé prématuré ?

Environ 50 pour cent des bébés prématurés sont accouchés par choix (accouchements programmés) à cause de l’état de la mère ou du nourrisson. Beaucoup de ces naissances sont effectuées par césarienne pour éviter le stress du travail, alors que certaines naissances se font en déclenchant le travail. La moitié de toutes les naissances prématurées se font spontanément, après le début du travail prématuré, et parmi celles-ci, beaucoup se font suite à la rupture prématurée des membranes.

Votre travail pourra être déclenché ou un accouchement assisté pourra être proposé si votre bébé souffre, ce que l’on appelle la souffrance fœtale. Les signes de souffrance et les raisons d’envisager un accouchement prématuré peuvent être une baisse de l’activité, un manque de réponse aux contractions induites du ventre (un test d’excitation), un ralentissement de croissance ou un saignement au niveau du placenta.

Les chances d’avoir besoin d’une césarienne augmentent avec le nombre de bébés que vous portez. Ceci est dû en grande partie aux différentes positions que ces colocataires peuvent prendre, au-delà de la position habituelle tête en bas. Informez-vous sur le fait d’être enceinte de jumeaux, de triplés ou plus pour en savoir plus sur l’accouchement de plusieurs bébés.

Si vous avez une condition à haut-risque et/ou qu’un accouchement prématuré est imminent, il est possible que l’on vous transfère dans une salle de travail spécialisée de façon à ce que votre bébé et vous puissiez bénéficier de tous les soins spécialisés dont vous pourriez avoir besoin. Attendez-vous à ce qu’il y ait du monde à l’accouchement de façon à ce que l’on réponde parfaitement et rapidement à vos besoins et à ceux de votre bébé. Il vaut mieux être trop préparé plutôt que d’avoir besoin de matériel essentiel ou de personnel spécialisé, mais de ne pas les avoir à disposition.

Découvrez les signes du travail prématuré, ce qui vous permettra de faire la différence pendant votre grossesse entre la phase de latence et les « fausses » contractions, dites de Braxton-Hicks.

A quoi puis-je m’attendre à l’hôpital ?

Si votre bébé est plus prématuré que prévu et/ou développe des complications, il peut être emmené par avion, hélicoptère ou ambulance dans un centre périnatal régional qui pourra s’occuper de lui. Lorsque son état se sera stabilisé, il sera généralement retransféré dans l’unité de soins néonatals intensifs d’un hôpital plus proche de chez vous afin de continuer sa croissance et son développement, jusqu’à ce qu’il soit prêt à rentrer à la maison.

Vous pouvez être un peu perdue au milieu de tous les termes que le personnel hospitalier utilise. L’équipe des soins néonatals intensifs sera toujours capable de vous expliquer l’état spécifique de votre bébé. Demandez-leur de vous parler « avec des mots simples » si vous avez l’impression de ne pas totalement comprendre quelque chose.

Toutes les mamans sont inquiètes à l’idée d’allaiter leur enfant, mais pour les prématurés, les questions sur l’allaitement peuvent être un peu différentes. L’équipe des soins néonatals intensifs regroupe des spécialistes hautement qualifiés qui pourront vous donner les meilleurs conseils personnalisés sur les manières de tirer votre lait et plus encore.

Vous serez peut-être surprise de constater que certaines questions anodines prennent beaucoup d’ampleur lorsque vous devenez parent d’un enfant prématuré. Par exemple, quels types de vêtements ou de couches porte un bébé prématuré ? Gardez à l’esprit qu’il n’y a pas de question stupide à poser à l’équipe des soins intensifs, alors prenez le temps d’obtenir toutes les réponses qu’il vous faut, qu’elles vous paraissent importantes ou non.

Comment puis-je gérer le coût des soins supplémentaires pour mon bébé prématuré ?

La naissance d'un enfant prématuré peut engendrer des frais médicaux très importants à cause des soins poussés et des longs séjours à l’hôpital qui peuvent être nécessaires. Assurez-vous de bien avoir déclaré votre grossesse auprès de la Sécurité sociale pour bénéficier de la prise en charge à 100 % de la quasi-totalité des frais médicaux (notamment durant le 3e trimestre). Assurez-vous d’avoir également souscrit à une mutuelle qui prenne en charge les frais hospitaliers complémentaires tels que votre séjour à l’hôpital au-delà des premiers jours pour rester auprès de votre bébé. Pensez également bien à mettre à jour votre Carte Vitale le plus tôt possible.

Quand est-ce que mon bébé prématuré pourra sortir de l’hôpital ?

Les bébés prématurés rentrent en général à la maison entre deux et quatre semaines avant leur date de naissance initialement prévue, mais il y a plusieurs exceptions. Beaucoup de facteurs interviennent dans la décision d’autoriser la sortie d’un prématuré de l’hôpital. Par exemple, la respiration du bébé, sa température et son rythme cardiaque doivent être stables et réguliers dans un couffin standard. Si votre bébé est sous surveillance pour s’assurer qu’il ne fasse pas d’apnée (arrêt de respiration) ou de bradycardie (rythme cardiaque trop lent), vous devez savoir utiliser l’appareil et réagir aux alertes. Des tests auditifs et visuels peuvent entre autres être réalisés avant que votre bébé puisse quitter l’hôpital.

Votre bébé doit prendre du poids régulièrement, donc il faut que vous puissiez lui donner le sein, le biberon, le nourrir par voie entérale (insertion d’un tube directement dans l’estomac), ou le nourrir par une combinaison de ces trois méthodes. Si votre bébé a besoin de médicaments, un régime régulier doit être mis en place et vous devez être capable de lui administrer les médicaments correctement. Certaines cliniques pour prématurés vous demandent d’apprendre les techniques de réanimation pour nouveau-nés, ce qui vous sera toujours utile. Pour faciliter la transition entre l’hôpital et votre domicile, vous aurez peut-être l’opportunité de rester une ou plusieurs nuits à vous occuper entièrement de votre bébé, avec des infirmières à proximité.

Votre enfant prématuré devra passer un test de siège de voiture pour bébé afin de vérifier qu’il pourra respirer correctement pendant le trajet jusque chez vous et, si ce n’est pas le cas, des ajustements devront être faits. Il faudra peut-être également faire des changements dans votre maison ou installer un équipement spécifique. Pour finir, le médecin référent de votre enfant devra être informé de ses antécédents médicaux afin de pouvoir prendre le relais.

Avant que vous ne quittiez l’hôpital, votre équipe médicale effectuera tous les tests nécessaires et vous donnera toutes les informations pour que vous puissiez continuer à prendre soin du développement de votre bébé prématuré et le rendre plus facile. Si vous avez encore la moindre question, parlez-en à vos médecins, cela vous permettra de vous sentir plus en confiance pour prendre soin de votre nouveau-né à la maison.

Une fois chez vous, vous pouvez faire beaucoup pour soutenir le développement de votre enfant prématuré : pratiquer la méthode kangourou grâce au peau à peau avec votre bébé, vous procurer des vêtements adaptés aux bébés prématurés et même vous assurer que vous avez bien des couches spéciales pour enfants prématurés qui iront bien à votre bébé et le tiendront au sec.

Est-ce que mon nourrisson prématuré peut avoir des visiteurs à la maison ?

Partager la joie de ramener un bébé à la maison est un moment excitant ! Cependant, en fonction de la fragilité ou de la prématurité de votre enfant, vous devrez peut-être limiter ou restreindre les visites pendant quelques temps. Un prématuré qui a passé plusieurs semaines à l’hôpital peut avoir besoin d’une période sans avoir de visites.

Globalement, le fait de limiter les visites limite l’exposition du nourrisson aux germes. Quelqu’un qui tousse ou qui a un rhume peut par exemple présenter un risque pour un bébé prématuré qui se remet de problèmes respiratoires, ce qui arrive souvent chez les prématurés. Un contact avec des membres de la famille ou du personnel soignant un peu malades n’est pas vraiment problématique, car ils partagent le même environnement que le nourrisson et ne rapportent pas de nouveaux germes. Par contre, un membre de la famille avec un très gros rhume devrait éviter le contact avec le bébé si possible, surtout s’il s’agit d’un grand prématuré, et se laver très vigoureusement les mains, ainsi que faire attention à ses éternuements.

Limiter le nombre de visiteurs diminue également le risque de stimulation excessive de votre bébé mais aussi de toute la famille. Trop de mouvement, de discussion et d’agitation peut être stressant pour les jeunes nourrissons. Vous serez la plus à même de savoir ce que votre petit peut supporter. Assurez-vous de prendre le temps de resserrer vos liens familiaux, d’apprendre à connaître votre enfant et de l’aider doucement à affronter le monde extérieur.

Pendant combien de temps mon bébé prématuré aura-t-il besoin d’un suivi ?

Il existe plusieurs types de structures spécifiquement dédiées au suivi des naissances prématurées ou des bébés présentant des risques de séquelles physiques ou de développement. Des rendez-vous périodiques sont souvent programmés pour les nouveau-nés à partir de leur sortie de l’hôpital. Ces visites se font en complément de celles faites au pédiatre référent de l’enfant. En fonction des structures, ces visites peuvent aller plus loin que ce qu’un professionnel de santé peut normalement faire au cours d’une consultation classique.

Au cours de chaque visite, le personnel de ces structures passera du temps avec vous et votre bébé pour évaluer ses progrès, traiter les problèmes qui pourraient s’être présentés et vous renvoyer au besoin vers des spécialistes ou des associations. Bien que ces visites puissent prendre du temps, ce n’est en général pas la raison pour laquelle certaines familles évitent de les faire. En effet, le plus dur est de faire face à la possibilité de découvrir de nouveaux problèmes alors que vous préfèreriez oublier tous les obstacles que vous avez dû surmonter à la naissance de votre bébé. Mais écartez ces soucis et faites l’effort de faire toutes ces visites. La plupart du temps, vous recevrez beaucoup de réconfort et de soutien en plus de suggestions très utiles pour l’éducation de votre enfant ou des idées d’activités à lui faire faire. Certains problèmes d’apprentissage ou de compréhension plus discrets peuvent ne devenir apparents qu’au début de la scolarisation, c’est pourquoi il est recommandé de continuer le suivi médical de votre enfant jusqu’à ce que vous lui fassiez son cartable. En fait, l’une des plus importantes visites est probablement celle juste avant l’entrée de votre enfant à la maternelle.

En quoi est-ce que cela va impacter ma famille, et comment faire pour gérer cette situation ?

Un bébé prématuré a besoin d’un soin et d’une vigilance incroyables, et cela peut devenir compliqué de répondre aux besoins des autres membres de la famille – tant les parents que les enfants plus âgés. Impliquez les enfants plus âgés dès le début en leur expliquant simplement ce qu’il se passe, en expliquant clairement pourquoi vous avez des hauts et des bas, et donnez-leur des conseils sur ce qu’ils peuvent faire pour aider.

Pendant que votre bébé est à l’hôpital, vos autres enfants plus âgés peuvent s’impliquer en envoyant des dessins ou photos à accrocher sur la couveuse, ou en choisissant des petits jouets ou des vêtements. Dès que le matériel technique pour maintenir en bonne santé votre nouveau-né devient suffisamment discret pour ne pas être trop impressionnant, faites venir ses frères et sœurs, s’ils ne sont pas malades. Le fait de toucher, même un peu, le bébé aide beaucoup.

A la maison, faites en sorte de faire intervenir les grands frères et grandes sœurs pour s’occuper du bébé. Un enfant en bas âge peut par exemple vous apporter une couche ou l’attacher une fois qu’elle a été enfilée. Passez tous les jours un peu de temps en tête-à-tête avec chacun de vos enfants, même si ce n’est pas longtemps. Demandez à quelqu’un d’autre de s’occuper du bébé pendant que vous accordez toute votre attention à vos enfants plus âgés au lieu de les confier à un(e) baby-sitter. Lorsque vous nourrissez le bébé, prenez un panier de jouets qui ne font pas de bruit pour vos enfants plus âgés pour qu’ils puissent s’assoir avec vous et s’occuper avec ces jouets.

Attendez-vous à des régressions en termes de comportement chez vos autres enfants, comme par exemple mouiller son pantalon, moins bien dormir ou faire des crises ; votre enfant plus âgé s’ajuste, tout comme vous, à une nouvelle situation. Ne vous attendez pas à ce qu’il apprécie particulièrement le bébé. De son point de vue, ce bébé n’est pas très rigolo et crée beaucoup de problèmes. Pensez à demander à quelqu’un de vous remplacer de temps en temps, de façon à pouvoir faire un peu de sport et vous reposer. Vous ne vous occuperez pas bien des enfants si vous êtes fatiguée et grognon. Laissez un peu de désordre s’installer dans la maison (ou engagez quelqu’un pour nettoyer), préparez des repas simples, et limitez vos contraintes professionnelles et sociales au maximum pour garder vos forces. Toutes ces démarches aideront à ce que la vie se passe mieux pour tout le monde dans votre foyer.

Il est normal de se sentir bouleversée et inquiète. Informez-vous sur les manières de gérer le stress quand vous avez un bébé prématuré.

Est-ce que mon prochain bébé sera prématuré ?

Cela dépend des raisons pour lesquelles votre premier bébé est né prématurément. Si vous ne présentez pas de facteur de risque autre que le fait que vous avez déjà accouché d’un bébé prématuré, alors il y a de bonnes chances pour que votre prochain enfant naisse à peu près à la date prévue. Néanmoins, si vous avez des problèmes utérins ou une maladie chronique comme un diabète ou une insuffisance rénale, alors il est très possible que votre prochaine naissance soit également prématurée. De plus, les femmes de plus de 35 ans présentent un risque accru d’accouchement prématuré.

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